Nous vivons dans les organisations des transformations et des changements successifs qui s’accélèrent. Le changement n’est plus tant conjoncturel que structurel. Ceci s’explique notamment par la montée de l’incertitude et de la complexité, et également par le développement du tout numérique.
Tout cela génère tensions et perte de sens au sein des équipes, tant pour les collaborateurs que les managers qui peinent à expliquer les évolutions.
La solution se trouverait plus dans des changements de comportement que dans des changements organisationnels systémiques.
Ce contexte est générateur de stress, et ce n’est pas bon pour la motivation. Si l’on souhaite avoir des collaborateurs motivés, il faut faire en sorte de baisser le niveau de stress et de renforcer les facteurs de motivation.
C’est pourquoi nous professons l’usage d’un management bienveillant pour allier plaisir et efficacité au travail.
Alors, comment définir le stress ?
64 % salariés déclarant ressentir du stress au travail au moins une fois par semaine. C’est même 74% pour les 18-24 ans.
L’Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail propose une définition du stress inspirée par la psychologie du travail : Un état de stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui imposent son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.
Les 3 principales causes identifiées de stress sont des journées de travail jugées trop longues, des responsabilités accrues depuis la crise sanitaire et des craintes liées à la sécurité de leur emploi.
Les employeurs déploient des initiatives pour faire face au stress au travail comme une communication plus fréquente avec leurs salariés, un droit à la déconnexion garanti après les heures de travail ou encore l’accès à des conseils spécifiques.
L’excès de stress conduit à la fatigue, voire l’épuisement (burn-out) et l’impossibilité d’agir.
Enfin, puisqu’il est question de management, il faut convenir d’une chose qui constitue un facteur supplémentaire. La croyance managériale majeure en cours dans nos organisations depuis plusieurs décennies est qu’en cas de crise le management se doit d’être directif en demandant aux managers de faire exécuter les directives. Le temps consacré aux collaborateurs diminuant d’autant. Tout ceci alimentant le stress.
La bienveillance est un terme très utilisé de nos jours. Un peu à tort et à travers peut-être. Pour autant, la bienveillance ne devrait pas être une option dans nos organisations.
Le management bienveillant se concentre sur la création d'un environnement de travail positif et productif pour les employés. Il s'agit d'une approche centrée sur les personnes, qui vise à instaurer une culture de la confiance, du respect et du soutien entre les membres de l'équipe.
Le management bienveillant met l'accent sur l'importance de la reconnaissance, de la valorisation et du développement des compétences des employés. Il implique une approche empathique et attentionnée à l'égard des employés.
Les managers qui adoptent cette approche cherchent à reconnaître et à célébrer les réussites de leurs employés, à leur offrir des opportunités de développement professionnel et à leur donner les moyens d'atteindre leurs objectifs.
Les managers qui adoptent cette approche cherchent à comprendre les besoins de leurs employés, à les écouter et à les soutenir dans leurs efforts. Ils encouragent également la communication ouverte et honnête. Ils favorisent la collaboration et la créativité, et encouragent la prise de décision collective.
Les managers bienveillants se préoccupent du bien-être de leurs employés. Ils sont à l'écoute de leurs préoccupations et de leurs idées. Ils cherchent à impliquer les employés dans les décisions qui les concernent. Ils offrent également des commentaires constructifs et réguliers pour aider les employés à améliorer leurs performances.
Le management bienveillant est souvent associé à des pratiques de leadership participatives, dans lesquelles les employés sont encouragés à contribuer activement à la prise de décision et au processus de résolution de problèmes.
En fin de compte, le management bienveillant est une approche qui cherche à maximiser le bien-être et la productivité des employés :
- en créant un environnement de travail positif,
- en encourageant la communication ouverte,
- en valorisant les compétences, les contributions de chacun, et la collaboration pour atteindre les objectifs de l'entreprise.
Les avantages du management bienveillant sont nombreux :
- il peut aider à améliorer la motivation et l'engagement des employés,
- à renforcer la loyauté et la satisfaction au travail,
- à réduire le stress et l'épuisement professionnel.
- Il peut également contribuer à améliorer la performance globale de l'entreprise en encourageant l'innovation et la collaboration.
Le management bienveillant repose en grande partie sur l’authenticité du manager et sa capacité à écouter.
Ainsi, par une écoute bienveillante, en envoyant des signes de reconnaissances adaptés qui vont nourrir l’estime de soi des collaborateurs, le manager bienveillant contribue à produire des émotions positives qui auront pour effet de réduire le stress et de favoriser la motivation.
Il existe 5 leviers du management à actionner en ayant à l’esprit de développer un plaisir infini à travailler ensemble, tout en s’appliquant un maximum d’exigence.
A savoir :
- Donner du sens en donnant des objectifs clairs et des ambitions.
- Mettre en confiance les collaborateurs en valorisant leur travail
- Communiquer sa passion.
- Impulser le progrès en faisant preuve d’exigence.
- Savoir être juste et équitable par un bon usage de l’autorité.
Nous l’avons vu le management bienveillant repose en grande partie sur la reconnaissance.
Le principal frein à la reconnaissance par des managers réside dans l’idée que la reconnaissance peut susciter des attentes chez les collaborateurs, et ainsi voir la distance hiérarchique se réduire.
De plus, chez les managers la reconnaissance pose la question de la conscience de soi et des autres. Ainsi Quelles sont les actions que le manager effectue sans se rendre compte qu’il envoie des signes négatifs ?
Au-delà des fondamentaux du management bienveillant vus précédemment, qui sont à maitriser et entretenir, voici trois propositions d’axes de développement vers un management bienveillant.
Le 1er axe - L’éthique dans le management.
qui concerne l'application de principes moraux et de valeurs dans la prise de décisions et la gestion des activités d'une entreprise ou d'une organisation.
L’Axe 2 – Apprendre à se connaitre pour mieux communiquer.
La connaissance de soi peut aider à améliorer la communication en offrant une meilleure compréhension de soi et des autres. Cela peut aider à éviter les malentendus et à promouvoir des relations plus positives et plus productives.
Et enfin, l'Axe 3 – Développer la maturité en intelligence collective des équipes pour améliorer leur capacité à travailler ensemble de manière plus efficace et productive.